Lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, transsexuels, queers, qui questionnent leur sexualité et bispirituels

Un grand nombre d’adolescents sans abri sont gais, lesbiennes, bisexuels ou transgenres. En fait, les recherches montrent que les minorités sexuelles sont typiquement surreprésentées parmi la jeune population sans abri. Ces adolescents sans abri n’ont pas perdu leur domicile en raison de coupures budgétaires, de mises à pied ou de changements néfastes sur le marché : ils sont des sans-abri à cause de leur sexualité. L’affirmation de son identité sexuelle peut mener à une rupture avec la famille, l’école et la communauté, et par conséquent, l’individu ne peut plus rester chez lui (car dans bien des cas cela est dangereux). Leurs parents deviennent distants et parfois violents lorsqu’ils apprennent la nouvelle sur la sexualité de leur enfant. Ces derniers (dont certains n’ont que 11 ans) sont forcés de vivre dans la rue et de se débrouiller seuls. Ils vivent dans des foyers d’accueil ou des logements transitoires. Un trop grand pourcentage d’entre eux commence à prendre des drogues ou se prostituent pour survivre.

Bien des jeunes recréent une famille dans la rue et trouvent souvent une meilleure acceptation auprès de la culture juvénile qu’auprès de leurs familles naturelles. Malheureusement, malgré les relations étroites qu’ils se forment dans la rue, ils sont plus vulnérables que leurs pairs hétérosexuels en raison de l’homophobie, de la phobie des transgenres(transphobie) et des préjugés. Les jeunes sans abri gais, lesbiennes, bisexuels et transgenressont aussi plus vulnérables aux dangers associés à la consommation de substances, aux agressions et au marché du sexe.

L’échange de sexe contre de l’argent peut être très tentant pour un jeune «trans», ou une personne transgenre qui recherche l’affirmation de son identité et qui veut faire de l’argent alors qu’il doit faire face à de la discrimination lorsqu’il cherche un emploi. L’homophobie sociétale crée une atmosphère d’hostilité pour les jeunes qui visitent les foyers d’accueil qui sont accessibles à la population générale des sans-abri. Par conséquent, les jeunes GLBT sont souvent victimes d’agressions physiques et sexuelles, de vol et d’harcèlement sexuel.