Femmes seules

Il existe de nombreuses raisons qui entraînent l’itinérance chez les hommes seuls. Très souvent, c’est une combinaison des facteurs suivants : une insuffisance de logements sociaux; des faibles taux de disponibilité locative et des loyers trop élevés; un manque de financement des services de soutien pour personnes ayant un trouble de santé mentale les insuffisances du système de traitement des toxicomanies; et, l’insuffisance des soutiens sociaux et économiques qui préviennent la fragmentation de la famille.

Les organismes communautaires témoignent de la présence croissante d’une multitude de groupes démographiques aux multiples caractéristiques — exigeant un soutien et des services variés approfondis — parmi les hommes seuls sans abri. Il s’agit souvent d’immigrants et de réfugiés ou des salariés à faile revenu. Beaucoup d’entre eux ont des problèmes reliés à : des troubles de santé mentale complexes, la séparation de la famille, le VIH ou l’hépatite C, la consommation de substances psychoactives , une histoire d’abus sexuelsd, un emploi instable, des troubles concomitants, et/ou une accoutumance aux drogues injectables.

À l’heure actuelle, une femme canadienne sur sept (2,4 millions) vit dans la pauvreté. ( je ne comprends pas la pharse et le lien avec celle d’avant!!!!!) La majorité des gens pensent que l’itinérance est surtout un problème masculin, mais un pourcentage croissant de femmes risquent de devenir sans abri. Une expérience d’itinérance ou d’instabilité du logement peut inclure : être à un chèque près de la perte de sa maison, trouver un foyer d’accueil ou le canapé d’un ami, accéder aux refuge ou aux logements transitoires, ou vivre dans la rue.

L’itinérance chez les femmes est souvent cachée. Une femme restera peut-être temporairement avec des amis ou de la famille ou elle vivra dans un domicile où elle est sujette à de la violence familiale. L’itinérance cachée comprend aussi des situations où les femmes utilisent la plupart de leur revenu pour le logement et ne peuvent pas se payer les nécessités de la vie, telles la nourriture. Les femmes qui risquent de se faire expulser, ou qui vivent dans des édifices illégaux, surpeuplés ou dangereux font également partie des sans-abri cachés. Très souvent, les femmes auront très peu d’options lorsqu’elles recherchent un logement sécuritaire, adéquat et abordable. Une variété de facteurs économiques, politiques et sociaux peuvent aussi représenter des obstacles à l’obtention d’un domicile pour les femmes seules :

Mères seules : 51,6 % des familles monoparentales sont menées par des femmes qui sont pauvres. Des ententes de support financier avec le parent qui n’a pas la garde des enfants (en général, le père) ne sont généralement pas en place ou en retard.

Femmes âgées : 41,5 % des femmes seules, des veuves et des femmes divorcées de plus de 65 ans sont pauvres. Le taux de pauvreté du groupe des femmes âgées s’élève à 19,3 %, tandis que celui des hommes âgés est de 9,5 %.

Femmes seules : 35 % des femmes seules qui vivent seules et qui ont moins de 65 ans vivent dans la pauvreté.

Femmes ayant une déficience : plus de femmes que d’hommes vivent avec des déficiences au Canada. Celles qui ont entre 35 et 54 ans ont un revenu moyen de 17 000 $, soit 55 % du revenu des hommes qui ont une déficience. Les femmes qui ont une déficience et qui ont moins de 35 ans ont un revenu moyen de 13 000 $. Les femmes qui ont une déficience qui ont plus de 55 ans ont un revenu moyen en dessous de 14 000 $. Plus la déficience est sévère chez une femme, plus son revenu est faible.

Femmes autochtones : le revenu annuel moyen des femmes autochtones est de 13 300 $, comparé à 18 200 $ pour les hommes autochtones et à 19 350 $ pour les femmes non autochtones. 44 % de la population autochtone qui ne vit pas dans les réserves vit dans la pauvreté, mais les circonstances sont encore pires dans les réserves. 47 % des personnes qui vivent dans les réserves ont un revenu de moins de 10 000 $. Les femmes autochtones ont d’avantage de risquesque les hommes autochtones d’être bloquées dans des emplois à faible revenu et de devoir affronter des précarités en matière de logement, d’accès aux services et d’abus dans les réserves et hors des réserves.

Femmes de couleur : 37 % des femmes de couleur ont un faible revenu, comparativement à 19 % parmi toutes les femmes. Le revenu annuel moyen de toutes les femmes de couleur au Canada est de 16 621 $, soit près de 3000 $ en moins que la moyenne des autres femmes (19 495 $) et près de 7000 $ moins que les hommes de couleur (23 635 $). Les femmes de couleur sont également surreprésentées dans le secteur des emplois précaires (à temps partiel et temporaires) et se voient souvent forcées de vivre dans un logement insalubre . En outre, elles sont vulnérables à la violence et à d’autres risques de santé.

Immigrantes : les nouvelles immigrantes entre 25 et 44 ans qui possèdent un diplôme universitaire et qui travaillaient toute l’année et à plein temps gagnent 14 000 $ en moins que les femmes nées au Canada. Cela est partiellement dû au racisme manifeste mais aussi au racisme structurel qui est déterminé par un manque de reconnaissance des titres de compétences et de l’expérience étrangers. Les nouvelles immigrantes qui sont victimes d’abus ont sans doute très peu d’options pour y échapper puisqu’elles sont financièrement dépendantes de leur répondant masculin au Canada.

Migrantes : les migrantes, qui sont souvent des réfugiées ou des travailleuses domestiques étrangères, sont également à risque de pauvreté et d’exploitation, car elles sont souvent forcées à prendre des emplois non réglementés et clandestins. Les femmes constituent la majorité des travailleurs migrants venus d’Asie et bon nombre d’entre elles travaillent au Canada pour entretenir leur famille dans leur pays natal. Elles reçoivent des bas salaires, et malgré le fait qu’elles contribuent considérablement à l’économie canadienne, on ne leur attribue que très peu d’avantages sociaux comme l’assurance-emploi.

Personnes touchant des bas salaires : au Canada, un emploi ne garantit pas qu’on échappe à la pauvreté. La plupart des personnes pauvres travaillent à plein temps ou à temps partiel. Au Canada, les femmes et les jeunes représentent 83 % des travailleurs qui touchent un salaire minimum. 37 % des mères seules qui touchent un salaire doivent élever une famille en gagnant moins de 10 $ de l’heure.

Femmes qui reçoivent de l’aide sociale, et leurs enfants : 60 % des mères seules dépendent de l’aide sociale à un moment donné. Au Canada, 52 % des récipiendaires de l’aide sociale sont des familles avec enfants. 24 % des familles recevant l’aide sociale sont menées par des personnes qui vivent avec un type de déficience. Tous les taux d’aide sociale au Canada sont largement en dessous du seuil de la pauvreté, allant de 20 % à 76 % en dessous.