Éducation, formation et emploi

Un revenu, un emploi et une éducation insuffisants sont des causes connues qui qui contribuent au développement du cycle par lequel les gens entrent et sortent de l’itinérance. Sans un revenu régulier provenant d’un emploi stable, et sans les compétences et les opportunités offertes par l’éducation il peut être très difficile d’avoir e un logement stable et adéquat. Des faibles niveaux d’éducation et des difficultés d’alphabétisation mènent souvent à la pauvreté et l’entretiennent, car les possibilités d’emploi sur le marché du travail sont plus réduites De plus, des difficultés en matière d’emploi, d’éducation et de soutien du revenu peuvent être liées à des problèmes de santé, de santé mentale et de dépendance aux drogues. d’. Tous ces éléments affectent et sont affectés par l’itinérance.

Au Canada, où que l’on habite, plus une personne est éduquée, moins elle risque de vivre dans la pauvreté. Dans les villes de taille moyenne, la pauvreté touche davantage les personnes qui ont une éducation en dessous du niveau secondaire (21,4 pour cent) et est la moins élevée parmi les personnes qui possèdent un diplôme universitaire (7,0 pour cent). De façon croissante, le marché du travail exige des travailleurs hautement qualifiés. Les individus qui ont un niveau d’éducation relativement bas trouvent peu d’opportunité d’emploi sur le marché du travail . Il est difficile de ne pas tomber dans la pauvreté. Bon nombre de gens qui vivent l’itinérance n’ont pas fini leurs études secondaires et il leur est souvent difficile d’accéder au soutien du revenu. De surcroît, ceux qui reçoivent l’aide sociale doivent souvent faire face à des propriétaires qui ne les accepteront pas ou qui exigeront un dépôt considérable à l’avance.

Étant donné que le niveau d’éducation des sans-abri est plus bas que la population générale, ces derniers doivent faire face à de grands défis lorsqu’ils participent au marché du travail formel, lequel est sujet à l’imposition et aux réglementations, mais offre aussi souvent des avantages. Bien que les sans-abri préfèreraient avoir un emploi régulier au lieu de survivre à l’aide de la mendicité, du «squeegeeing» ou du commerce du sexe, il est difficile pour un sans-abri d’obtenir et de maintenir un emploi officiel. Très souvent, les sans-abri ne possèdent pas les compétences ou l’expérience nécessaires pour obtenir un emploi qui leur permettrait de gagner un salaire vital. En outre, il est quasi impossible de chercher et de garder un emploi lorsqu’on est un sans-abri. Lorsqu’on ne possède pas de domicile on n’a pas d’adresse à inscrire sur un curriculum vitae, ni de numéro de téléphone pour que les employeurs puissent les rappeler, ni d’endroit sécuritaire où la personne peut se préparer pour l’emploi. Si on ne possède de domicile, on n’a pas de lieu sûr pour se remettre de la journée de travail, prendre un douche, bien dormir, préparer sa propre nourriture (y compris la nourriture pour emporter au travail) et se remettre d’une blessure ou d’une maladie.

Lorsqu’un sans-abri réussit à pénétrer le marché du travail formel, c’est souvent en marge de l’économie. Ils sont forcés à travailler dans des emplois non sécuritaires et non réglementés et sont souvent payés au noir. Dans l’ensemble, il existe très peu de renseignements sur la façon de satisfaire aux besoins éducatifs et d’emploi des sans-abri au Canada. Davantage de recherches doivent être menées, mais on sait que si on offrait plus de soutien aux personnes qui ont des déficiences physiques et des troubles d’apprentissage, ces dernières auraient à vivre moins d’expériences négatives en matière d’éducation et d’emploi. Les personnes qui ont de faibles salaires, et tout particulièrement celles qui ont connu une pauvreté à long terme et extrême, doivent surmonter une multitude d’obstacles afin de pouvoir accéder aux établissements d’enseignement officiels. Les familles sans abri ont aussi de nombreux défis à relever afin d’obtenir des services de soutien en éducation adéquats pour leurs enfants. Au Canada, la plupart des programmes qui visent la jeunesse sans abri ciblent le perfectionnement des compétences (pour les faire entrer sur le marché du travail) plutôt que de leur fournir l’opportunité de finir l’école.

Il existe un besoin de programmes d’approche et de créer des liens puissants avec les organismes communautaires et les agences gouvernementales pertinents qui desservent déjà les étudiants potentiels. Des stratégies qui seraient potentiellement bénéfiques sont : une évaluation des besoins et des habiletés de l’étudiant, une aide financière leur permettant de retourner à l’école (frais de scolarité, cotisations, livres, logement, service de garderie) et des appuis tels le counselling, promotion des droits, réseautage et associations avec les employeurs.