Femmes seules

Selon une étude de Canadian Homeless Shelters, 26,7 % de tous les utilisateurs d’abris sont des femmes. La différence entre les populations d’hommes et de femmes augmente avec l’âge, et alors que les femmes représentent 50,1 % de la population des jeunes de moins de 16 ans et 36,9 % de la population des jeunes de 16 à 24 ans, elles ne représentent que 24,2 % de la population des personnes âgées de 25 à 54 ans et 20,7 % des personnes de 55 ans et plus. Ces nombres ne comprennent pas les abris pour femmes victimes de violences (FVV), qui comptent évidemment un nombre prédominant de femmes. Un peu moins d’un quart (7350) des 30 000 personnes qui sont itinérantes chaque nuit au Canada, se trouvent dans des abris pour FVV.

L’idée commune selon laquelle l’itinérance est un problème qui n’affecte que les hommes ne tient pas compte du pourcentage croissant de femmes itinérantes ou qui risquent de le devenir. L’itinérance des femmes est souvent cachée. Une femme pourrait vivre temporairement chez des amis ou sa famille, ou vivre dans un foyer où elle est victime de violence familiale. Les femmes qui risquent l’expulsion ou qui vivent dans des bâtiments illégaux, surpeuplés ou insalubres font partie des itinérants cachés. Une femme dispose souvent de très peu de choix lorsqu’elle cherche à trouver un logement sûr, adéquat et abordable. Différents problèmes économiques, politiques et sociaux limitent encore davantage l’espoir d’une femme de trouver un logement.

Alors que 9 % des personnes qui vivent au Canada sont pauvres... certains groupes sont bien plus susceptibles d’être pauvres que d’autres :

  • Femmes autochtones (Premières nations, Métis, Inuits) – 36 %
  • Femmes appartenant à une minorité visible – 35 %
  • Femmes handicapées – 26 %
  • Mères seules – 21 % (contre 7 % des pères seuls)
  • Femmes âgées seules – 14 %.
  • Mères célibataires : 51,6 % des familles monoparentales ont des femmes pour chef de famille.

AUTEURE : Gulliver, Tanya (2014) Homeless Hub.