Peuples autochtones

Les Autochtones font souvent face à l’itinérance et à l’instabilité du logement en raison d’un nombre de circonstances personnelles ou structurelles, dont : le dysfonctionnement familial, la violence dans la communauté, les accoutumances, les problèmes de santé, le chômage, les conflits entre les propriétaires et locataires, la libération de prison, le congé de l’hôpital et des revenus inadéquats. D’autres facteurs, dont la migration, le racisme, des conditions d’habitation du niveau du tiers monde (sur les réserves), et le système scolaire résidentiel, forment l’expérience d’itinérance des personnes autochtones. De plus, et cela est discutable, l’itinérance d’aujourd’hui chez les Autochtones doit être invariablement comprise en tant que conséquence de la destruction de leurs communautés et de l’exploitation qu’a entraîné la conquête des Européens de l’Amérique du Nord.

Les recherches suggèrent que les Autochtones sont dotés d’une santé plus médiocre, d’un niveau d’éducation inférieur, de revenus inférieurs et connaissent un niveau plus élevé de chômage comparativement aux personnes non autochtones. Qui plus est, les peuples autochtones font face à de sérieux problèmes sociaux tels des taux d’emprisonnement et des taux de suicide élevés parmi les jeunes. Leur surreprésentation dans les établissements tels les prisons et les centres de traitement mène à un risque accru d’un retour dans la vie communautaire sans logement, soutien et service adéquats.

Le racisme et la discrimination peuvent exposer les Autochtones à l’itinérance. De surcroît, la perte d’identité culturelle détache bon nombre d’Autochtones de leurs communautés. Ce détachement de leur «domicile» se manifeste souvent sous forme de problèmes de consommation de substances psychoactives, de violence familiale et de suicide. Ces éléments qui remplacent le vide du domicile manquant amoindrissent l’aptitude à gérer les circonstances difficiles et à réussir dans la vie. Les expériences d’itinérance, qu’elles soient épisodiques ou à long terme, révèlent aussi des enjeux identitaires marqués par une absence de sentiment d’appartenance.