Soins de santé publics et prestation des services

Bien que le Canada possède un système de soins de santé universel, de nombreux obstacles empêchent les individus et les familles sans abri d'avoir accès aux soins de santé. Le manque d'identification – en particulier leur carte d'identité de soins de santé – est souvent mentionné comme le plus grand obstacle à franchir pour que les sans-abri obtiennent des soins de santé. Un autre obstacle de taille est le suivi des ordonnances (en raison du manque de prestations d'assurance maladie ou l'impossibilité de régler les participations aux frais) ou les «traitements à domicile» continus (tels que les bains de siège, le repos au lit ou le traitement des blessures).

Les autres obstacles auxquels les sans-abri font face en matière de soins de santé adéquats comprennent leur combat quotidien pour obtenir les besoins essentiels de la vie. Leur dépendance aux centres d'accueil et aux refuges pour leurs besoins en repas ne fournit pas une alimentation nutritive équilibrée ni adéquate. Les conditions de vie (coucher dehors, les squats ou les refuges surpeuplés) entraînent souvent la transmission de maladies. De nombreux refuges exigent que les gens partent le jour, les empêchant d'obtenir le repos requis.

En tant que groupe, les sans-abri meurent plus jeunes que les gens logés et beaucoup d'entre eux souffrent fréquemment de maladies graves, et à un plus jeune âge. Par exemple, le rapport 2011 Winnipeg Street Health a révélé que par rapport à la population générale, les sans-abri de leur sondage étaient :

  • 20 fois plus susceptibles de contracter l'hépatite C
  • 8 fois plus susceptibles d'être épileptiques
  • 3 fois plus susceptibles d'avoir une attaque cardiaque
  • 6 fois plus susceptibles d'attraper une angine
  • 2 fois plus susceptibles d'être asthmatiques
  • 2 fois plus susceptibles d'avoir de l'arthrite ou des rhumatismes
  • 3 fois plus susceptibles d'être diabétiques
  • 10 fois plus susceptibles d'avoir SAF/EAF
  • 5 fois plus susceptibles d'avoir des migraines

Ces chiffres confirment un rapport antérieur du Toronto’s Street Health qui en 2007 avait découvert que les sans-abri interrogés étaient :

  • 29 fois plus susceptibles de contracter l'hépatite C
  • 20 fois plus susceptibles d'être épileptiques
  • 5 fois plus susceptibles d'avoir une attaque cardiaque
  • 4 fois plus susceptibles d'avoir le cancer
  • 3 1⁄2 fois plus susceptibles d'être asthmatiques
  • 3 fois plus susceptibles d'avoir de l'arthrite ou des rhumatismes
  • 2 fois plus susceptibles d'être diabétiques

Il y a trois types différents de soins en matière de soins de santé mentale publique au Canada. Les soins primaires de santé mentale (services de première ligne) comprennent des procédures de diagnostic simples, un traitement de base et un acheminement vers des services plus spécialisés au besoin. Les soins secondaires consistent en soins spécialisés offrant des procédures et traitements plus étendus et compliqués. Ils peuvent être fournis par les hôpitaux, les cliniques ou les pratiques en cabinets, tant à titre de patient interne qu'externe. Les soins tertiaires sont un ensemble d'interventions spécialisées fournies par des professionnels hautement qualifiés qui assistent les individus atteints de problèmes particulièrement complexes et difficiles à traiter aux niveaux primaire ou secondaire.