Éducation

L’éducation et importante lorsqu’on essaie de comprendre l’itinérance, et il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, un grand nombre des personnes qui deviennent des sans-abri n’ont pas obtenu une éducation adéquate, et dans certains cas (particulièrement en ce qui concerne les jeunes de la rue) c’est l’itinérance qui entraîne l’abandon des études. Deuxièmement, les efforts déployés par les jeunes et les enfants de familles sans abri pour rester à l’école sont considérablement perturbés. Troisièmement, le soutien pédagogique pour personnes sans abri est rarement une priorité dans les programmes d’intervention gouvernementaux et communautaires.

Lorsque les jeunes deviennent des sans-abri, ils sont souvent obligés d’abandonner leurs études. Dans certains cas, les problèmes qui ont entraîné leur itinérance ont aussi eu un impact sur leur réussite à l’école, ce qui signifie qu’ils risquaient déjà de quitter l’école. Dans d’autres cas, l’école n’était peut-être pas un problème. Toutefois, lorsque l’itinérance force un individu à abandonner sa communauté, ce dernier doit aussi abandonner l’école, peu importe sa performance scolaire. Une fois dans la rue, il est très difficile de reprendre l’école. Sans accès à un logement abordable et stable, sans revenu, sans nourriture et sans un soutien adulte solide, l’école ne représente pas une possibilité réaliste pour les jeunes de la rue. Au Canada, en raison de notre approche vis-à-vis les jeunes de la rue et l’infrastructure qui est en place pour remédier à ce problème, de façon générale, on ne soutient pas les jeunes qui désirent retourner ou rester à l’école. En manquant de fournir aux jeunes de la rue les possibilités adéquates qui leur permettraient d’obtenir une éducation, les intervenants nous disent que nous les condamnons à une vie de pauvreté.

Il est très difficile pour les familles sans abri de s’assurer que leurs enfants puissent aller et rester à l’école. Les familles sans abri sont souvent forcées d’emménager dans des foyers d’accueil situés trop loin de leur communauté. Les enfants sont donc forcés d’aller à une nouvelle école, et en raison de la pauvreté absolue de ces familles, ils n’ont pas les mêmes chances d’obtenir une bonne éducation. Bien que la plupart des Canadiens pensent que tous les enfants et jeunes devraient avoir accès à une bonne éducation, ce n’est pas le cas. C’est relativement impossible lorsqu’on est sans abri dans le contexte actuel. Satisfaire aux besoins d’éducation des personnes sans-abri représente un défi qui doit être abordé par les chercheurs, les décideurs et les prestataires de services.