Troubles concomitants

Les troubles concomitants décrivent un état où une personne est atteinte d’un maladie mentale et souffre aussi d’un problème de toxicomanie. Il s’agit d’un terme général qui fait référence à une grande variété de maladies mentales et d’accoutumances. Par exemple, une personne atteinte de schizophrénie et qui a une dépendance à l’égard du crack souffre d’un trouble concomitant, tout comme les personnes qui souffrent de dépression et qui sont alcooliques. Les approches de traitement peuvent être très différentes pour chaque cas.

C’est un grand défi de déterminer irréfutablement combien de personnes souffrent de troubles concomitants, car les études existantes examinent des groupes différents et utilisent des outils de sélection différents. Ce que nous savons irréfutablement est que les personnes qui souffrent de maladies mentales font l’objet d’un taux d’accoutumance bien plus élevé que la population générale. Tout comme les individus qui souffrent d’une accoutumance font l’objet d’un taux de maladie mentale bien plus élevé que la population générale.

Les troubles concomitants sont souvent identifiés erronément, étant donné que le diagnostic peut être plus difficile lorsqu’un trouble en imite un autre. Les taux de rechute en matière d’accoutumance sont plus élevés chez les personnes atteintes de troubles concomitants, tout comme le sont les chances que les symptômes de la maladie mentale reviendront chez ceux qui ont un problème d’accoutumance concomitant.

Les personnes souffrant de troubles concomitants doivent faire appel à de l’aide et à des services touchant plusieurs secteurs : santé mentale, accoutumance, soins de santé, éducation et services sociaux. Il est essentiel d’intégrer les services pour maladies mentales à ceux des services de traitement d’accoutumance et à ceux des secteurs d’handicap de développement et de la santé mentale.

Les maladies mentales et les troubles d’accoutumance sont plus prévalents parmi les sans-abri et les détenus que parmi la population générale. Ladite prévalence dans ces secteurs connaît actuellement une croissance au Canada. Nous devons voir une amélioration à l’accès aux services et au soutien dont ces personnes ont besoin par l’intermédiaire d’une collaboration intergouvernementale.