L'histoire d'une mère seule face à l'abus, la perte de ses enfants, l'accoutumance et l'itinérance … Voici mon histoire et celle de mes enfants lorsque nous vivions à Hill Top, un ghetto de logement public dans ma ville natale. Un soir, durant les années 90, j'ai été expulsée. J'ai perdu mes enfants ce jour-là. C'était déjà arrivé avant, lorsqu'ils étaient plus petits. Puis, je suis tombée malade.

Lorsque je vivais à Hill Top, j'étais mère seule. Je travaillais en tant que serveuse dans un café local. À l'époque, j'étais avec quelqu'un depuis trois ans et il vivait avec nous. Beaucoup de choses sont arrivées pendant ce temps-là. Un soir, lorsque je travaillais, mon petit ami a fait un party. Il y avait plein de jeunes.

Quand je suis rentrée à la maison j'ai pensé «Oh, mon Dieu!». Tout était démoli et mes enfants étaient à la maison. J'ai dit à tout le monde, même à mes enfants, de «foutre le camp, tout de suite, tout le monde!» Je ne faisais pas attention sur qui je criais. Je criais : «Je vais appeler les services sociaux, quelqu'un des familles d'accueil!» mais personne ne m'écoutait, alors j'ai appelé le numéro d'un conseiller.

Mon petit ami m'avait vraiment rendue malade. Très malade. J'ai dû aller au service d'urgence à l'hôpital pour voir ce qui n'allait pas. J'avais une infection aux reins, des morpions et des poux, et ils ont dû me donner du médicament par intraveineuse. Mon copain m'avait rendue malade à cause d'un comportement sexuel à risque. J'étais couverte de poux. Lorsque je suis allée à l'hôpital, j'avais même mes règles. Les infirmières ont dû me débarrasser de tous ces parasites.

Depuis ce jour, je vis dans le refuge pour femmes battues.

J'ai tellement plus à dire sur ma vie.