Les squeegees du centre-ville de Montréal: en quête de reconnaissance sociale et d’estime de soi. Mémoire de maîtrise sous la direction de Shirley Roy

Notre recherche s’intéresse aux jeunes qui pratiquent le squeegee au centre-ville de Montréal. Cette pratique urbaine est un phénomène récent et encore mal compris, ce qui donne lieu à diverses controverses parmi la collectivité. La rencontre de ces jeunes est alors un des objectifs de cette recherche afin de mieux saisir la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes à travers cette pratique stigmatisée, et de comprendre le sens qu’ils y associent. Selon notre hypothèse principale, la pratique du squeegee, malgré sa marginalité, possède plusieurs similarités avec le travail conventionnel, et permet donc aux jeunes de considérer leur pratique en terme de travail, témoignant dès lors de leur volonté d’insertion sociale.

La pratique du squeegee étant un sujet peu documenté, nous avons donc alimenté notre problématique grâce à divers sujets liés, tels que l’itinérance, le processus d’exclusion, le phénomène des jeunes de la rue, et enfin trois pratiques urbaines lucratives (la quête, la vente de drogue et la prostitution de rue). Ceci dans le but de comprendre le processus de mise en marge en amont de la rue, ainsi que les étapes du parcours des jeunes qui les ont éloignés de l’insertion sociale et les a amener à vivre dans / de la rue. L’exploration de trois pratiques urbaines lucratives a permis de mettre en évidence la spécificité de la pratique du squeegee et par conséquent des motivations particulières des jeunes qui l’empruntent.

Date de publication: 
2002
Nouvel emplacement: 
Montréal, Québec, Canada