Ce rapport a pour but de mettre en lumière des pratiques favorisant l’engagement des personnes avec un savoir d’expérience en itinérance1 lors d’un événement de pensée systémique. Cet événement a été mis en place par l’équipe de recherche FACE menée par des personnes qui habitent ou ont habité la rue ainsi que Caroline Leblanc, candidate au doctorat en santé communautaire de l’Université de Sherbrooke, plusieurs étudiant.es provenant de quatre universités du Québec, ainsi que l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ), l’Association pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues (AQPSUD), le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Spectre de rue et Wapikoni. De plus, de nombreuses collaborations issues du milieu politique, de l’itinérance, de la dépendance et de la recherche ainsi que plusieurs contributions de la communauté ont également permis la réussite de cet événement, tant sur le plan de l’organisation, du recrutement que de ses retombées (voir Liste des collaborations).

Il est important de préciser qu’il s’agit d’un événement qui a été coconstruit de sorte que le savoir d’expérience en itinérance soit significatif dans l’ensemble de l’organisation, soit de la planification à la publication des résultats issus des discussions. Pour ce faire, un processus participatif avec des personnes avec un savoir d’expérience en itinérance a été mis en place afin qu’elles puissent avoir un regard et une influence dans l’organisation et ainsi, développer un événement adapté et inclusif pour qu’elles puissent vivre une expérience positive lors des discussions. Pour les organisateur.trices de l’événement, leur présence était importante à tous les niveaux de l’événement et il était crucial que leur voix soit centrale.