Fernand a 70 ans. Depuis près d’un an, il vend le Journal L’itinéraire. À raison de cinq ventes par jour, il empoche la moitié du prix de vente du journal, pour un total de 5$ par jour. Il tient à préciser qu’il ne fera pas le camelot toute sa vie: «On ne fait pas ça pour rester là-dessus, mais pour passer à autre chose.» «Y’en n’a pas de cadeaux», semblent répéter, désilusionnés, les gens de la rue et les quelque 30 camelots réguliers du Journal L’itinéraire. Fernand est donc, sept jours sur sept, au coin des rues Ontario et Amherst, à essayer de réintégrer la société. «Parce que la vie, ça coûte des sous», ajoute-t-il, en toute connaissance de cause. (extrait de l'article)