J’ai repris le contrôle de ma vie lorsque j’ai obtenu mon propre logement

Une femme décrit comment un cœur brisé a enchaîné une vie de peine… À dix-neuf ans, je suis tombée amoureuse. Il était toute ma vie. Nous nous sommes séparés plus tard à cause de certaines difficultés et ça m’a brisé le cœur. Je suis donc retournée à Terre-Neuve. Les jours, les semaines et les mois passaient, et j’ai fini par ne plus vouloir faire quoi que ce soit, ni parler à qui que ce soit. J’étais complètement déprimée. Ma famille l’avait remarqué, mais moi je n’avais pas compris. J’ai commencé à boire et à prendre des drogues, et je me suis mise à fréquenter des gens qui avaient une mauvaise influence.

Un soir, j’ai me suis mise à délirer et à me comporter étrangement. Mon petit ami de l’époque a essayé de me parler, mais il ne savait pas trop quoi faire. Ensuite, j’ai essayé de me faire du mal et j’ai fini dans un hôpital psychiatrique. Je n’avais que dix-neuf ans et j’étais terrifiée. Au cours des dix-sept années suivantes, j’ai souvent dû retourner à l’hôpital. À cette époque, j’avais très peu de contact avec ma famille. J’ai commencé à fumer comme une cheminée et je ne me souciais plus du tout de ma santé ni de mon apparence.

Lorsque je restais à l’hôpital, dans les maisons à chambres ou dans les pensions, je trouvais ma vie très stressante et je me sentais isolée. Je n’avais aucun contact avec ma famille et je n’avais pas beaucoup de soutien. J’avais beaucoup de mal à vivre avec des étrangers, et je gérais tout mal. Je n’étais pas aussi positive que je le suis aujourd’hui. À l’époque j’avais une multitude de problèmes auxquels je devais faire face. Par exemple, les gens me prenaient mon argent et mes affaires et ne respectaient pas mon intimité ni mon espace vital. C’est alors que j’ai pris la décision de m’efforcer de mieux faire. Je savais que des jours meilleurs viendraient si je continuais à travailler dur.

Je n’aimais pas vivre à l’hôpital et moins j’y étais, mieux c’était. Aujourd’hui, à quarante ans, je me débrouille bien et je vis seule depuis trois ans grâce à l’aide généreuse et à la direction de mes travailleurs sociaux et de Stella Burry Community Services. Appuyée par le soutien de Stella Burry, je suis devenue plus indépendante et j’ai pu trouver un logement.

Maintenant que je vis dans mon propre domicile, je me sens en sécurité et je suis plus sûre de moi. Je me soigne mieux et je me soucie de mon apparence. Je me motive en me concentrant sur des choses positives. Je veux reprendre le travail et avoir une carrière. Depuis que je participe au programme de Stella Burry j’ai aussi été impliquée dans le groupe Stella’s Pride. Ce groupe m’a aidée à devenir plus confiante et plus positive. Je me suis aussi fait de nouveaux amis qui sont positifs, et tout un monde de possibilités semble s’être ouvert à moi. Maintenant que j’ai une maison, je suis plus motivée et je veux continuer à m’améliorer et à rester hors de l’hôpital.

Date de publication: 
2007
Nouvel emplacement: 
Newfoundland, Canada