Bon nombre de ménages de la classe moyenne et supérieure ont déménagé dans la banlieue après la Seconde Guerre mondiale, laissant le cœur du centre-ville aux ménages de classe inférieure, y compris aux personnes sans abri. La banlieue offrait une évasion des problèmes de la ville à ceux qui pouvaient se permettre une voiture et une maison, et un endroit où ils pouvaient exercer leurs droits individuels sous forme de propriété privée. Cependant, avec l’augmentation des prix de l’essence et de la congestion routière, et des longues migrations quotidiennes entre les lieux d’emploi du centre-ville et les domiciles de la banlieue, la vie dans le centre-ville est devenue plus désirable pour les ménages de la classe moyenne. Cela a poussé les gouvernements et les entrepreneurs à « nettoyer » le centreville afi n de proposer un environnement plus attrayant qui plairait aux ménages de la classe moyenne. C’est ce que l’on nomme le réaménagement urbain, soit un procédé qui peut avoir des conséquences sérieusement négatives sur les populations des sans-abri qui sont progressivement repoussées des espaces urbains publics.