Une intervention novatrice auprès des femmes en état d’itinérance

l'approche relationelle de La rue des Femmes

Actuellement, des femmes qui ont vécu de graves traumatismes causés par la violence, l’abus, le rejet depuis leur plus tendre enfance, sont à risque important de se retrouver à l’âge adulte en « état » d’itinérance. L’itinérance rend ces femmes particulièrement vulnérables, dès lors qu’elles exacerbent ainsi le risque de se retrouver de nouveau dans des situations d’abus, de victimisation, de provoquer ou d’exacerber des troubles de santé mentale et de toxicomanie (Gaetz, Donaldson, Richter et Gulliver, 2013a). Dans la compréhension qu’a La rue des Femmes (LRDF) de la problématique de ces femmes, ces traumatismes atteignent leur « santé relationnelle », au sens où ils sont extrêmement destructeurs de leur capacité d’être en lien avec elles-mêmes et avec les autres, avec des impacts importants sur leur santé physique et mentale. Si la dimension relationnelle de l’itinérance a déjà été reconnue comme prédominante par certains travaux – notamment par un rapport du Conseil du statut de la femme (CSF, 2012), par notre groupe de recherche, le GRIJA1 (Poirier, Lussier et al., 1999), et par les travaux menés sur l’attachement dans la perspective d’une continuité entre la maltraitance à l’enfance et les failles de l’inscription sociale à l’âge adulte au sortir des centres jeunesse (ACJQ, 2008) –, cette dimension est rarement ciblée en priorité par l’intervention. Du reste, LRDF s’appuie sur ce concept de santé relationnelle pour intervenir durablement sur la problématique de l’itinérance au féminin.

Date de publication: 
2017
Editeur: 
Université de Québec à Montréal
Nouvel emplacement: 
Montréal, Canada