La spirale de l’itinérance au féminin: Pour une meilleure compréhension des conditions de vie des femmes en situation d’itinérance de la région de Québec

Le gros problème avec l’itinérance c’est que on pense toujours que ça va arriver aux autres, mais pas à nous autres. Pis quand on se retrouve là dedans, on voudrait s’en sortir parce qu’on est intelligente quand même, tsé, c’est pas juste des tweets qui se ramassent là, il y a des gens très intelligents qui se ramassent dans la marde, parce qui ont un trop plein d’émotions, parce que ça va pas ben dans leur famille comme moi. Il y en a des raisons, il y en a comme ça se peut pas: tu perds ta carrière du jour au lendemain, tu fais faillite, tu te ramasses dans rue. Le problème c’est que tu rentres dans une carence alimentaire, dans un surplein émotionnel dans un syndrome de stress aigu pis tu vas pas ben psychologiquement. Faque comment tu fais un moment donné quand tu virailles comment tu fais pour trouver la solution? Tu t’en vas chez un twitt qui te maltraite, qui te fait tous les temps, pour avoir une adresse. Esti que tu vaux pas cher.

Amélie, 24 ans, entrée dans la spirale de l’itinérance avant 18 ans.

C’est plein de chose la pauvreté. (…) tout un enchaînement de choses qui te rendent de moins en moins autonome, de plus en plus dépendante des autres, de plus en plus... (..) C’est ça le cheminement.

Carole 46 ans, entrée dans la spirale de l’itinérance vers 40 ans

Date de publication: 
2008
Nouvel emplacement: 
Québec, Canada