Faire un Pas

Au Québec comme ailleurs, le visage de l’itinérance change et le phénomène s’étend maintenant aux banlieues, aux régions. De plus en plus de jeunes, d’immigrants, d’autochtones et de femmes vivent dans la rue. D’un point de vue social, l’itinérance en général, et celle des femmes en particulier, représente la somme de toutes les exclusions; elle constitue, en fait, l’ultime exclusion. Les femmes adoptent une multitude de stratégies leur permettant d’éviter la rue, d’être identifiées et de porter le stigmate d’itinérance. Ce faisant, elles voguent d’amie en amie, acceptent des situations d’abus et de violence ou tolèrent de vivre dans des endroits instables et dangereux pour éviter la rue. Ce maintien dans les zones floues entre itinérance, pauvreté et précarité est peu visible dans la rue, ces femmes se fondant dans la masse. Selon des études récentes, les femmes constitueraient le groupe de personnes itinérantes dont l’augmentation a été la plus importante au cours des dernières années.

Date de publication: 
2014
Nouvel emplacement: 
Québec, Canada