Réduction des méfaits

La réduction des méfaits se définit comme une approche destinée à réduire les risques et les effets néfastes associés à la consommation de substances et aux comportements de dépendance pour la personne, la communauté et la société dans son ensemble sans exiger l’abstinence. La réduction des méfaits est considérée comme étant une approche réaliste, pragmatique, humaniste humaine d’aborder les problèmes de consommation de substance. La priorité est de réduire les méfaits physiques, sociaux et économiques pour la personne qui consomme des substances, plutôt que d’éliminer la consommation.

Le but de la réduction des méfaits est d’abord de réduire les conséquences néfastes de la consommation de substances et de reconnaître que l’abstinence peut ne pas être un objectif réaliste ni désirable pour certains, surtout à court terme. La consommation de substances est acceptée en tant que fait et les efforts se concentrent sur la réduction des méfaits tant que dure la consommation. L’approche de réduction des méfaits à court terme n’élimine pas la possibilité d’abstinence à plus long terme. L’approche de réduction des méfaits est souvent la première étape menant à l’arrêt de la consommation de substances.

La réduction des méfaits s’appuie sur les principes de promotion de la santé et de la justice sociale. Elle réduit le stigmate de la consommation de substances et encourage la santé et le bien-être. Dans certains cas, la réduction de consommation de substances peut être l’une des méthodes de réduction des méfaits les plus efficaces. Dans d’autres cas, les changements de mode d’utilisation peuvent donner de meilleurs résultats. L’essence même de la réduction des méfaits est que même si la personne n’est pas prête à abandonner la consommation de substances, elle devrait recevoir de l’aide pour réduire les méfaits pour elle-même et pour les autres. Il est possible d’intervenir n’importe quand de façon à réduire les méfaits existants et d’en prévenir l’aggravation. De telles interventions visent à guérir la personne dans son ensemble. Plutôt que de traiter seulement la consommation de substances, les interventions de traitement doivent aussi traiter les problèmes qui ont entraîné la consommation de substances ou les problèmes qui en découlent.

Le chemin de la guérison est varié. Donner de simples renseignements comme la quantité d’alcool dans un verre de vin, de bière ou de spiritueux peut aider la personne à choisir ce qu’elle boit et en quelle quantité. Les entrevues motivationnelles, une technique spéciale, peut encourager les changements par petites étapes sur une longue période. À un niveau plus fondamental, la personne peut avoir besoin qu’on lui dise que sa vie est importante et que par conséquent il est important qu’elle utilise des seringues propres de manière plus sécuritaire. D’autres personnes auront peut-être besoin de satisfaire à leurs besoins de base comme un logement sécuritaire et de quoi manger avant de penser à changer. Les résultats suggèrent que le traitement doit être individualisé et ancré dans des situations réelles et dans celle de l’individu.